» Des diables et des saints » de Jean-Baptiste Andrea aux éditions de L’Iconoclaste
[LITTERATURE]
Joe passe ses journées à jouer sur les pianos laissés libres dans les gares et les aéroports. Il joue Beethoven sans fin, il éblouit les voyageurs en transit. Il les intrigue aussi. Que fait-il là, lui le musicien virtuose, alors que sa place est « dans les grandes salles pourpres à enchanter le monde » ?
Pour en connaître la raison, il faut remonter 50 ans en arrière en 1969, quand Joe adolescent, devient orphelin et doit quitter sa vie bourgeoise pour un pensionnat, le bien nommé Les Confins, perdu au cœur des Pyrénées près de la frontière espagnole. Cadenassée par un abbé cruel et un surveillant violent, la vie se désorganise au grès des brimades et des prières.
Heureusement, pour surmonter les diables, il y a les saints : Mickaël Collins en orbite autour de la lune, les copains de la Vigie sous les étoiles et leurs rêves d’évasion, le souvenir de M. Rothenberg professeur de piano et de rythme. Et puis, il y a Rose…
Un quotidien entre rires et larmes (parce qu’à chaque facétie enfantine succède la sanction), états par lesquels vous ne manquerez pas de passer à la lecture de ce roman. Un récit de l’enfance tendre et espiègle dans un lieu brutal où il est interdit de grandir, des histoires d’amour et d’amitié construites dans la souffrance qui vont forger un être à jamais.
Les romans de Jean-Baptiste Andrea (c’est le troisième) deviennent des rendez-vous indispensables, très attendus, très appréciés.