» Kerozène » de Adeline Dieudonné aux éditions de l’Iconoclaste
[LITTERATURE]
Un soir d’été, 14 êtres dotés de conscience (dont un cheval) et un cadavre se retrouvent sur une station-service d’autoroute. Ce qui suit nous propulse dans le quotidien de ces protagonistes et il est recommandé d’attacher sa ceinture parce que ça va secouer. Des quotidiens chamboulés, des traumatismes, des phobies, des violences. On navigue dans un large spectre d’émotions : du burlesque, du bouleversant, du dérangeant, lu avec un enthousiasme sans mesure d’autant plus plaisant qu’Adeline Dieudonné met en scène des situations qui semblent totalement insolites, jamais vues/lues. Mais où va-t-elle chercher tout ça ? Et cette manière de nous raconter de terribles histoires en toute innocence, l’air de rien, avec un brin de légèreté, enfonce le clou du tragi-comique.
Ceci n’est pas un roman, plus un recueil de nouvelles qui ne dit pas son nom. C’est dommage, la nouvelle a besoin d’être réhabilitée et soutenue par de belles plumes. Donc, lisez des nouvelles, lisez Kérosène !