▪︎ C’est l’histoire d’une femme, toute sa vie entravée, muselée, par sa condition, par la justice des hommes, par le fait même d’être née femme.
Sa fille remonte ici le cours de sa vie, lui rend l’hommage qu’elle mérite. Un témoignage tragique et passionnant à la fois.
▪︎ Résumé de l’éditeur :
Le 24 juin 1965 à Rome, une enfant d’à peine un an est abandonnée sur la pelouse de la Villa Borghèse. Ses parents, ce sont Lucia et Giuseppe. Mariée de force, la jeune femme s’est enfuie, quittant un mari et une belle-famille violents, pour vivre son grand amour. À cette époque, en Italie, cela rend Lucia et son compagnon criminels, coupables d’adultère et d’abandon du domicile conjugal. Sans parler du statut d’enfant illégitime qui va planer toute sa vie au-dessus de leur fille. Acculé par l’impossibilité de faire famille, le couple se résout à abandonner l’enfant et à se suicider ensemble, dans les eaux du Tibre.
Cette enfant orpheline, c’est l’autrice, Maria Grazia Calandrone. Cinquante ans plus tard, elle mène l’enquête pour retracer l’histoire de ses parents biologiques et comprendre leur geste. En explorant leur passé, Maria Grazia Calandrone fait aussi revivre avec réalisme, dans une langue poétique et singulière, entre prose et vers, l’Italie de l’après-guerre en pleine industrialisation et la pression sociale destructrice pesant sur les femmes.