» Saturne » de Sarah Chiche
[LITTERATURE]
Comment faire le deuil d’un père que l’on a même pas connu. Cette mort qui ouvre le roman, va hanter tout le récit.
Il y est question d’amour fou, de l’argent qui sali, de liens familiaux aimants ou nocifs et de l’impossibilité pour une enfant puis une jeune femme de composer une harmonie dans cet environnement dissonant pire, haineux.
Et puis, le rythme s’accélère. Phrases courtes qui disent l’urgence de l’autodestruction, du rien qui s’invite à l’intérieur. On y fonce tout droit.
En courts chapitres, comme autant de points de repères et souvenirs écorchés dans cette trajectoire vertigineuse, comme des jalons posés à mots tranchants, ceux qui sont dits, ceux qui sont tus. Des jalons posés à chaque départ manquė, à chaque absence, à chaque bassesse.
Puis viendra le temps (l’instant) de la guérison qui, à elle, va la libérer, à vous lecteurs, va vous chambouler.
Oui, chambouler. Et comme c’est le minimum que l’ont peut attendre d’une lecture, ce roman devient indispensable.